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« … En cours d’islandais, le professeur, un homme qui ne croyait pas aux rêves, donna pour sujet de rédaction à ses élèves : Réaliser ses rêves ; avec en sous-titre : Mes objectifs principaux dans la vie…
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… Comme l’a dit un sage : Le seul vrai voyage consiste à surmonter ses propres obstacles, à atteindre la cime de sa propre montagne…
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… Le monde réside dans l’œil de celui qui regarde. (…) Oui, c’est ça, sa dissertation traiterait de l’île vue d’en haut. Une fois atteinte l’altitude suffisante, tout se déploierait à ses pieds, en gravissant quelques mètres de plus, les choses rétréciraient deviendraient minuscules, et encore plus haut, tout finirait par se confondre, chaque élément s’enfoncerait dans l’autre pour s’y inclure, le monde formerait un ensemble harmonieux : prés verdoyants, champs de lave violette, landes et cratères de-ci de-là – et les deux lacs des plateaux pleins de truites grasses – et la Montagne – tout ne ferait plus qu’un, mer et terre seraient confondues, mer et ciel également, et rien n’aurait plus d’importance, car là-haut régnerait la stabilité de la certitude. Comme une évidence…
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… Ce qu’il y a de bien dans l’ascension d’une montagne, c’est qu’il n’y a qu’une seule voie, une seule option. Monter. Aucun risque de perdre sa route, de s’égarer dans des déviations ou de tourner en rond : elle suit d’un pas chancelant une piste étroite tracée par les moutons, jonchée de crottes et d’herbes mouillées écrasées, alchémille et saxifrage. Elle avance avec peine le long de la piste, place un pied devant l’autre pour gravir la côte à pic. Ça fait travailler les biceps.
La pente accompagne fidèlement chacun de ses pas ; rien qui puisse troubler ou égarer l’esprit à cette altitude…
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… Tout commence désormais à rapetisser ; plus haut, tout deviendra si minuscule que rien n’aura plus d’importance. Délivrée des petites misères du quotidien, elle connaîtrait bientôt la jouissance d’être au-dessus de tout ce qui traîne en bas, riche d’une vue d’ensemble perpétuelle, en long et en large, des vastitudes de la nature inhabitée… »
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Extraits de : « Le rouge vif de la rhubarbe » 2016 (en France) Audur Ava Olafsdottir.
Illustrations : 1/« Maison de pêcheur » 2/ »Montagnes en hiver » Harald Sohlberg 1865-1935.
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S’élever au-delà de soi-même…
BVJ – Plumes d’Anges.
Un roman que je n’ai pas encore lu, mais ça viendra ; j’apprécie l’auteure 🙂 Bonne semaine Brigitte.
L’ascension demande du souffle, mais la récompense n’est pas qu’en haut du chemin : elle est déjà sur le chemin.
J’avoue que je suis souvent coincée le nez dans la rhubarbe rouge. J’ajourne souvent l’ascension, bloquée dans le camp de base et ses délices.
A plus l’alpiniste opiniâtre !
PS : Es-tu du signe du capricorne ?
Quel billet encourageant si beau!
Surtout ne pas regarder ses pieds mais tendre le cou vers le haut.
Bonne semaine, un beso Brigitte
Il faut toujours aller plus haut, mais il faut avoir conscience que nous sommes tous petits.
S’élever, permet de prendre du recul et de voir l’ensemble sous un autre angle. Bonne soirée Brigitte. Bises. Joëlle
Merci pour ce magnifique bouquet de pensées d’altitude, Brigitte ! Elles sont si bien choisies…
« Atteindre la cime de sa propre montagne », oui, c’est bien LE programme….
Merci pour tes beaux textes et images qui sont un temps de respiration et d’introspection.
Douce journée et des bises.
j’ai commencé ton billet un peu trop vite et quand j’ai vu Islandais, j’ai cru que tu apprenais la langue, cela m’a fait rire car j’avais l’impression d’avoir trouvé plus folle que moi 🙂 (euh à mon actif le chinois et l’hébreu biblique…)
Ce n’est pas le but à atteindre qui est le plus important. C’est le chemin emprunté pour l’atteindre.
Gravir chaque jour un petit plus en amour, afin de le redistribuer autour de nous. Cela est déjà une belle destination.
Oh, voilà encore un ouvrage à ajouter sur ma liste.
Merci pour cette belle inspiration !
Je viens de le terminer avec le même plaisir que j’ai eu pour ses autres livres et, ici, accompagné de bien belles peintures!