Lettres d’or…

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« … Reconnaître l’autre en tant que sujet, c’est accepter de le perdre en tant qu’objet…

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… Lorsque dans une famille, aucun adulte ne tient sa place, l’enfance s’en trouve abîmée, voire détruite. Il en est de même dans le monde. Alors, c’est la poésie qui est en ruine…

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… Quand un obstacle se présente, une délivrance est à l’approche. Celle dont l’obstacle nous barre justement le chemin et qu’il nous est demandé de dépasser…

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… Dans les choix qui sont les nôtres, deux voies seulement sont possibles. Servir la lumière ou l’ombre. Il n’y a pas d’entre-deux en la matière. Ceux qui ne se déterminent pas, dans leur inconscience, collaborent. Et en effet, « il y a des vies où personne n’est là ». Affamer le pire en soi, c’est refuser de collaborer…

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… C’est le divin qui frappe. Et il me semble que je l’entends enfin. Enfin, je comprends dans quel sens s’ouvre la porte. Je poussais alors qu’il suffisait de laisser entrer. Cela cesse doucement de vouloir en moi pour accueillir…

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… L’état de grâce que j’ai connu me manque par moments, mais il me semble pouvoir le toucher de nouveau, lorsque, au milieu de mon jardin, j’éprouve toute chose comme étant à sa place, sans volonté de puissance ni de rejet…

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… Aimer, c’est se retirer pour laisser être…

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… Il faut aller plus loin encore : aimer sans le désir de sauver.

Aimer pour rien. Sans aucune volonté d’amener vers la lumière.

Que l’amour à l’égard d’autrui soi la lumière elle-même.

Aimer sans intention. Même pas celle d’éclairer.

Il n’y a personne à emmener. Personne à emmener nulle part excepté soi-même…

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… Oui, la vie nous rabote. Jamais pour rien. Jamais pour blesser, mais pour nous façonner au plus parfait, et ainsi nous contraindre à la joie… »

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Extraits de : « Lorette » 2016 Laurence Nobécourt.

Tableau : « Portrait d’Anna Rosina Marquart »  Michaël Conrad Hirt 1613-1671.

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Vivre le trésor que nous sommes…

BVJ – Plumes d’Anges.

10 commentaires sur “Lettres d’or…”

  1. Aifelle dit :

    Elle a fait du chemin Laurence Nobécourt et un beau chemin depuis « la démangeaison ». Tes extraits renforcent mon envie de lire le dernier paru.

  2. Poussy dit :

    Je viens te dire mon éblouissement devant ce billet.
    Ce tableau sublime et chaque mot qui porte en lui tout ce en quoi je crois….
    Je suis soulevée, quelle bouffée de tendresse!
    J’emporte ce livre avec moi dans les brumes du Connemara.
    Le divin frappe là aussi, chez toi.

    Je t’embrasse Brigitte

  3. Dominique dit :

    laisser être : voici une belle maxime qui me plait et que l’on peut tenter d’appliquer le plus souvent possible

  4. Lauriza dit :

    Etre plutôt que paraître. Donner la liberté, c’est rendre heureux.

  5. JC dit :

    Ces extraits sont si riches ! L’un après l’autre, ils nous enseignent, nous rappellent, nous consolent. Merci Brigitte. Douce soirée à toi. Bises; Joëlle

  6. Aloysia* dit :

    Encore un merveilleux texte, mais il y a trop de pensées quand en fait une seule suffit pour méditer… Par contre il est peut-être juste qu’il y en ait beaucoup pour que chacun se heurte à CELLE qu’il lui faut. (D’ailleurs je dois demander mille fois pardon, car quand je m’exprime, il y en a des fleuves…)
    Bref ; même si les dernières phrases me paraissent très importantes et très fortes, c’est la première, quoique souvent rencontrée déjà, qui me retient toute. Elle est terrible. On n’aura jamais fini d’en faire le tour…. Comment reconnaître « l’autre » comme « sujet » ?!! C’est impossible s’il est « autre » ! S’il est « autre » il est OBLIGATOIREMENT OBJET. Car c’est moi qui suis sujet. Si je veux ne voir que des sujets, je ne vois que moi-même. Il n’y a pas d’autre, il ne peut y en avoir. Et c’est Jésus qui dit la vérité avec « aime ton prochain comme TOI-MÊME ». Il n’y a qu’UN sujet. Il ne peut y en avoir deux. Ce qui me ramène à ma dispute passée au sujet des bouddhistes qui prônent la « compassion »… Je disais que « compassion » comme « charité » servent au public à se donner facilement bonne conscience, alors qu’ils impliquent de considérer l’autre comme un « objet » ce qui en soi est un rejet. Le vrai mystique brûle d’un amour qui l’empêche de voir en l’autre autre que soi-même.

  7. Alezandro dit :

    De biens beaux extraits, ma préférence va au premier!

  8. Pâques dit :

    Merci pour cet extrait, c’est magnifique à méditer…
    Je vais acheter ce livre car il me semble porteur d’un beau message de vie !

  9. Daniel dit :

    Toutes ces phrases sont des petits bijoux.

  10. christinegio dit :

    A propos de bijoux, j’adore les bagues de la jolie dame. Elle nous donne une leçon d’élégance et de raffinement. Elle tient la tige avec une jolie préciosité !
    Laurence Nobécourt est au top. Je vais aller y voir de plus près.
    Juste un petit truc pour moi, c’est que le pire en moi, je ne l’affame pas, je l’accueille et l’aime d’amour fou pour qu’il puisse lui aussi rejoindre la lumière. Mais, ceci n’engage que moi.
    Faut bien se dépatouiller dans cette vie parfois ténébreuse !
    Joyeuse lumière pour cette fin de journée

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