Autre monde…

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« Il n’est pas nécessaire de réfléchir longuement pour constater que tous les êtres, spontanément, recherchent le bonheur et détestent souffrir. Vous ne trouverez pas même un insecte qui ne fasse pas tout pour fuir la souffrance et se sentir bien.  Les humains ont en plus la capacité de réfléchir. Mon premier conseil est d’en faire bon usage.

Le plaisir et la souffrance reposent sur les perceptions sensorielles et la satisfaction intérieure. Pour nous, le plus important est la satisfaction intérieure. Elle est propre aux humains. Les animaux, à quelques exceptions près, en sont incapables.

Cette satisfaction est caractérisée par la paix. Elle prend sa source dans la générosité, l’honnêteté et ce que j’appelle le comportement moral, c’est-à-dire un comportement qui respecte le droit des autres au bonheur.

Une grande partie de nos souffrances vient de ce que nous avons trop de pensées. En même temps, nous ne pensons pas de manière saine. Nous ne prêtons intérêt qu’à notre satisfaction immédiate, sans mesurer à long terme les avantages et les inconvénients pour nous-même ou pour les autres. Or cette attitude finit toujours par se retourner contre nous. Il est sûr et certain qu’en changeant simplement notre façon de voir les choses nous pourrions réduire nos difficultés actuelles et éviter d’en créer de nouvelles.

Certaines souffrances, comme celles de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort, sont inévitables. La seule chose que nous pouvons faire, c’est réduire la peur qu’elles provoquent  en nous. Mais nombre de problèmes dans le monde, depuis les disputes conjugales jusqu’aux guerres les plus dévastatrices, pourraient être évités en adoptant tout bonnement une attitude saine. Si nous ne réfléchissons pas correctement, si notre vue est trop courte, nos méthodes sans profondeur, et si nous ne considérons pas les choses l’esprit ouvert et détendu, nous transformons en difficultés majeures ce qui n’était au départ que des problèmes insignifiants. En d’autres termes, nous fabriquons un grand nombre de nos propres souffrances… »

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Propos du Dalaï lama recueillis dans Bouddha Bouddhisme Enseignements par Lobsang Palde-2011.

Illustrations : 1/« Nymphe ailée soufflant parmi les roseaux » 2/ »Nymphe ailée au soleil levant »  Alexandre de Riquer 1856-1920.

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Penser de façon différente…

BVJ – Plumes d’Anges.

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9 commentaires sur “Autre monde…”

  1. Phène dit :

    Aussi longtemps que le mental belliqueux agira à la place de l’Homme de paix, nous vivrons selon ses diktats… Belle semaine, chère Brigitte

  2. Dominique dit :

    Il est dommage que sûrement en raison de son âge le DalaÏ Lama soit moins visible sur la scène internationale en ce moment

  3. Aifelle dit :

    Nous avons besoin plus que jamais de ce genre de paroles et je rejoins la réflexion de Dominique. L’âge et l’état de santé du Dalaï Lama doivent le tenir un peu à l’écart. Je me souviens avec émotion de la conférence à laquelle j’avais assisté à Paris il y a quelques années. J’étais loin, nous étions une foule, mais tout de même …

  4. Naline dit :

    Etre curieux, penser différemment, constater avec bienveillance nos réactions instinctives, souvent dictées par la peur, et requestionner curieusement. Cela change tout !
    Merci pour cette belle réflexion, chère Brigitte !

  5. Nous fabriquons un grand nombre de nos propres souffrances…. si au moins notre monde avait la sagesse du Dalai Lama… Bonne journée

  6. Quelle délicatesse dans ces illustrations !
    Mais où va l’âme du peintre quand son pinceau se pose sur les nymphes ailées ?

    Doux mardi ma grande 🙂

  7. Daniel dit :

    La sagesse du Dalaï Lama ! Les pensées nous amènent bien souvent à imaginer des scénarii qui ne se réaliseront jamais. Elles tissent un écran entre nous et la réalité du monde.
    Difficile de bien gérer tout cela ! Je m’y suis attelé depuis longtemps avec des hauts et des bas.

  8. Lily dit :

    Je retiens la générosité et le respect du droit des autres au bonheur comme sources et clés de la paix. Mais l’humain est complexe de par le fait de nombreuses blessures dans l’enfance.

  9. masyl dit :

    Un texte d’une sagesse incroyable ! Je rejoins Lily quand elle dit que l’humain est complexe. Je le mesure dans mon travail combien les blessures de l’enfance impactes directement sur la manière de pensée… Un cheminement en thérapie n’est pas fait pour stopper la pensée bien au contraire ! Mais pourtant il est nécessaire à certaines personnes pour ne pas sombrer. Je pense qu’il faut un temps pour penser, réfléchir intensément sur notre histoire pour ensuite pouvoir s’en détacher à aspirer à plus de sérénité. Les 2 tableaux sont très beaux ! Merci

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