Guérir…

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« … Notre monde est malade. Mais la crise économique  et financière actuelle n’est qu’un symptôme de déséquilibres beaucoup plus profonds…

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… Sans une transformation de soi, aucun changement du monde ne sera possible… Comme Gandhi l’a si bien exprimé : « Soyez le changement que vous voulez dans le monde. »…

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… La civilisation occidentale n’est pas en train de mourir, mais elle se métamorphose à l’échelle du monde en intégrant d’autres schèmes culturels qui lui étaient étrangers…

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… Impossible fuite en avant… Illusoire retour en arrière…

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… Aujourd’hui, la médecine occidentale prend en charge les symptômes et s’interdit de remonter aux causes premières. L’homme se guérit comme l’automobile se répare, mais l’homme n’est pas une machine – c’est tout le problème…

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… À quel niveau agir pour que le monde change ? … La réponse se situe évidemment à plusieurs niveaux. Mais je suis convaincu que c’est l’individu – chaque individu, vous, moi – qui détient aujourd’hui la principale clé de la résolution des problèmes…

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… Voilà qui me semble d’une limpide évidence : c’est quand la pensée, le cœur, les attitudes de la majorité auront changé que le monde changera. Ce constat va bien au delà des réponses techniques, du savoir intellectuel ou scientifique qui peuvent ponctuellement résoudre l’un ou l’autre des problèmes que nous affrontons, mais qui ne peuvent suffirent à mener à la guérison globale et en profondeur de nos maux. La solution doit venir de chacun de nous, appelé à un travail sur soi, à une conversion du regard, à un changement de mode de vie. C’est la somme des individualités qui créera une collectivité nouvelle. Il s’agit donc pour chacun, d’examiner ce qui, en lui et dans sa vie, contribue à empoisonner le monde, de revoir ce qui, dans sa manière d’être ou de vivre, concourt aux dysfonctionnements et aux malheurs du monde…

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… Diogène  d’Œnanda, disciple d’Épicure, qui vécut en Anatolie à la fin du IIème siècle de notre ère, faisait déjà remarquer que « la richesse anormale ne sert pas plus que l’eau à un vase qui déborde »(Fragment 108)

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… La réussite et l’harmonie d’une vie ne dépendent pas uniquement des conditions extérieures, mais aussi, et sans doute davantage encore, des liens que nous tissons avec les autres ; de la capacité que nous avons à regarder la beauté partout présente dans le monde et à expérimenter le sacré ; de la possibilité de nous réaliser dans ce pour quoi nous sommes faits… »

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Extraits de : « La guérison du monde » 2012 Frédéric Lenoir.

Tableaux : 1/« Intérieur avec femme »  Carl Holsoe 1863-1935  2/« Scène de plage »  Winslow Homer 1836-1910.

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Mettre en lumière une autre voie…

BVJ – Plumes d’Anges.

11 commentaires sur “Guérir…”

  1. Bonjour à vous,
    voilà un écrit qui me va droit au coeur car il correspond à ce que je pense et ressens profondément. Cette capacité à aimer, à voir le beau et à rechercher le sacré, chacun l’a en soi. Encore faut-il la travailler pour qu’elle se répande autour de soi. Belle journée à vous et merci pour votre passage sur mon blog. Joëlle

  2. Aifelle dit :

    Très parlante l’image de la richesse et de l’eau du vase .. tout cela est frappé au coin du bon sens, mais ce n’est pas la chose la mieux partagée du monde. (non non, toujours pas d’ordinateur). Très bon week-end Brigitte, bises.

  3. Dominique dit :

    j’adore les demoiselles à la plage
    j’ai entendu les chiffres du chômage, malade ? oui certainement notre société bat de l’aile !

  4. Regarder la beauté partout présente dans le monde : si simple à faire, et pourtant…

    Geronimo, ne disait-il pas déjà, à son époque :
     » Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été asséchée, quand le dernier poisson aura été péché, alors, on saura que l’argent ne se mange pas.  »

    A méditer aujourd’hui encore !

    Bon week-end ma grande.

  5. Lily dit :

    Le dernier passage me parle beaucoup : les liens tissés, la beauté partout présente et la réalisation de chacun, à travers ses talents, ses compétences et son désir d’être au service des autres. La guérison s’effectue au pas à pas, de façon personnelle. Elle dépend de chacun, de sa volonté, de ce qu’il met en oeuvre et des autres dont il s’entoure.

  6. J’aime beaucoup le premier tableau. Il est très beau, je trouve.
    Ce que vous dites est très vrai : c’est à chacun de nous de prendre les décisions qui s’imposent. Avez-vous lu Pierre Rabhi ?
    Merci pour vos articles, toujours si intéressants.
    Très bon week end.

  7. naline dit :

    Merci pour cette belle réflexion !
    Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Et avant cela, il y a ces milliers de petites gouttes que nous semons çà et là…
    Beau week-end !

  8. Mathilde dit :

    Je suis en train de le lire…avec Frédéric Lenoir tout parait limpide…pourquoi les  » GRANDS  » ne voient rien..?
    Suis d’ accord avec Lily…allez tous au boulôt…:-))
    Bisous Brigitte

  9. lily2 dit :

    Bonsoir,

    Je pense effectivement que l’homme pour changer l’environnement dans lequel il vit doit d’abord effectuer un changement sur lui-même.
    Il ne peut agir si lui-même vit son mal-être et ne pourra donc pas prendre la mesure nécessaire dans toute sa dimension pour agir pour le bien de la communauté.

    Je pense au contraire que l’homme doit accepter la diversité, l’individualité au sens noble du terme. Cette diversité sera à l’origine d’un renouveau. En effet, chacun en fonction de sa propre expérience, de sa propre racine peut apporter une pierre nouvelle à l’édifice et pourquoi pas devenir la pierre angulaire.

    Les politiques aujourd’hui sont en mal d’inspiration car eux-mêmes naviguent à l’aveugle, n’ont plus de solution et sont soumis à un diktat économique et financier même si je pense qu’ils ont conscience qu’ils sont sur une poudrière ils ne savent plus quoi faire.

    J’avais un de mes responsables qui m’a dit un jour « aller à l’essentiel c’est être efficace » n’est-il pas temps d’aller à l’essentiel des choses ?

    Bonne soirée.

  10. Poussy dit :

    …mais pour que tout change et bascule du bon côté, il ne faut plus chercher le sens, il faut Se Souvenir, et décider de laisser éclater la chaleur de nos coeurs!

    Je t’embrasse Bribri jolie

  11. solveig dit :

    Je pense également que le monde, qui a l’air de changer, ne fait que muter imperturbablement, en intégrant des données nouvelles au fur et à mesures qu’elles interviennent … et ça va vite.
    Surtout quand on est à l’écoute du monde en temps réel !
    A nous de nous adapter, ou de nous aigrir.
    Bises Brigitte.

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